L'Apocalypse selon St Jean (texte complet) partie 3


Exécution des vendanges divines sur Babylone et sur les Bêtes
Les sept coupes de la colère de Dieu


Je vis encore un autre météore, considérable et impressionnant : sept anges porteurs de sept fléaux, les derniers, car en eux est assouvie l'indignation de Dieu.
Je vis aussi une mer transparente irradiée de feu, et, debout sur elle, les vainqueurs échappés à la Bête, à sa statue et au chiffre de son nom, tenant les cithares divines. Ils chantaient de chant de Moïse le serviteur de Dieu et le chant de l'Agneau : "Grandes et admirables sont tes oeuvres, Seigneur Dieu Dominateur ! Justes et véritables tes voies, Roi des nations ! Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? Seul tu es saint , et toutes les nations viendront se prosterner devant toi, car la droiture de tes jugements est devenue manifeste".
Après quoi j'ai vu s'ouvrir dans le ciel le temple [qui renferme] la tente du témoignage. Les sept anges aux sept fléaux en sortirent , vêtus de lin propre et splendide, la poitrine ceinturée d'or.
L'un des quatre Animaux leur donna sept trompettes d'or pleines de l'indignation du Dieu vivant pour les siècles des siècles ; le temple fut rempli de fumée, provenant de la gloire de Dieu et de sa puissance, au point que personne n'y pouvait pénétrer que les sept fléaux des sept anges ne fussent accomplis.

J'entendis alors dans le temple une voix forte dire aux sept anges : "Allez répandre sur terre les sept coupes de l'indignation divine".
Le premier s'en alla donc verser sa coupe sur le sol ; il en résultat un ulcère malin et pénible pour les hommes qui portaient l'empreinte de la Bête et se prosternaient devant sa statue.
Le deuxième répandit sa coupe dans la mer ; elle tourna en sang cadavéreux et tous les animaux marins périrent.
Le troisième répandit sa coupe dans les fleuves et les sources, et ce devint du sang. J'entendis alors l'ange des eaux : "Il est juste , disait-il, que toi, qui es, qui était, le Saint, tu aies ainsi jugé ;
parce qu'ils ont versé le sang des saints et des prophètes, tu leur as aussi donné à boire du sang !
Ils le méritent ! Et j'entendis l'autel dire : "Oui, Seigneur, Dieu Dominateur, tes jugements sont vrais et justes".
Le quatrième répandit sa coupe sur le soleil, et il lui fut donné de surchauffer les hommes par ses ardeurs ; ainsi les hommes furent surchauffés d'une chaleur torride, ils maudirent le nom de Dieu qui peut déclencher ces fléaux, et ne voulurent pas se repentir et le glorifier.
Le cinquième répandit sa coupe sur le trône de la Bête ; son royaume s'enténébra et, de douleur [ses sujets] se mordirent la langue. Ils maudirent le Dieu du ciel, à cause de leurs souffrances et de leurs ulcères, sans se repentir de leur conduite.
Le sixième répandit sa coupe dans le grand fleuve Euphrate ; l'eau se tarit pour laisser passage aux rois d'Orient. A ce moment je vis [sortir] de la gueule du Dragon, de celle de la Bête et de la bouche du faux prophète trois esprits impurs ; ils avaient l'air de grenouilles ; de fait se sont des esprits démoniaques qui opèrent des prodiges et vont trouver les rois de toute la terre en vue de les concentrer pour la bataille du grand jour du Dieu Dominateur. (Voici que je viens comme un voleur ! Heureux qui veille et garde ses vêtements, pour n'avoir pas à circuler nu en se montrant indécent ! ) Ils les rassemblèrent au lieu dit en hébreu Har-Magedon.
Le septième enfin répandit sa coupe dans les airs ; il sortit du temple une voix forte émanée du trône : "C'en est fait " disait-elle. Aussitôt ce furent des éclairs, voix et coups de tonnerre accompagnés d'une secousse telle que jamais, depuis l'apparition de l'homme, il n'en advint d'aussi violente ; la grande ville se brisa en trois, les villes païennes croulèrent , et ainsi Babylone la grande fut rappelée au souvenir de Dieu pour qu'il lui administrât le calice du vin de son ardente colère. Toutes les îles s'enfuirent et l'on ne trouva plus de montagnes. Des grêlons énormes, pouvant peser un talent, se mirent, du haut du ciel, à bombarder les hommes ; ceux-ci maudirent Dieu à cause du fléau de la grêle, car il est formidable.

Le châtiment de Babylone

Un des sept anges aux sept coupes vint alors m'entretenir : "Viens, me dit-il, que je te montre la condamnation de la grande Prostituée, sise au bord des grandes eaux, avec laquelle se sont méconduits les rois de la terre, et qui a grisé les habitants de la terre du vin de sa débauche".
Il m'emporta donc en esprit au désert. Là je vis une femme montée sur une Bête écarlate, couverte de titres blasphématoires, ayant sept têtes et dix cornes. La femme, affublée de pourpre et d'écarlate, chamarrée d'or, de pierreries et de perles, avait un gobelet d'or à la main, plein des vilenies et des ordures de sa prostitution. Elle avait au front un nom symbolique : "Babylone la grande, la mère de la prostitution et des vilenies de la terre". Je la vis ivre du sang des saints et du sang des martyrs de Jésus, et sa vue m'étonna vivement.
"Pourquoi t'émerveiller, me dit l'ange. Je vais t'expliquer le symbolisme de la femme et de la Bête à sept têtes et dix cornes qui la porte. La Bête ne question était, n'est plus, et doit remonter de l'abîme pour se rendre à sa perte ; les habitants de la terre dont le nom n'est pas écrit depuis la fondation du monde dans le Livre de vie, s'émerveilleront de voir reparaître la Bête qui était et n'est plus. Il faut ici une intelligence pénétrante ! Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles est installée la femme ; ce sont aussi sept rois : cinq ont été renversés, il en reste un, l'autre n'est pas encore venu ; une fois arrivé, il doit demeurer pour peu de temps. Quant à la Bête qui était et n'est plus, elle est un huitième [roi] , mais elle est des sept et se rend à sa perte. Les dix cornes sont dix rois qui n'ont pas encore régné, mais ils recevront le pouvoir royal, pour un moment, avec la Bête. Ils n'ont qu'une pensée : conférer leur puissance à la Bête ; ils feront la guerre à l'Agneau, mais ce dernier les vaincra parce qu'il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois, ainsi que les siens, appelés choisis et fidèles.
Il poursuivit : "Les eaux au bord desquelles tu as vue sise la Prostituée sont des peuples, des foules, des nations et des langues. Les dix cornes, tout comme la Bête, haïront la Prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu, ils en mangeront les chairs et la brûleront. Car c'est Dieu qui leur a mis en tête d'exécuter son plan, d'opérer de concert et de donner à la Bête leur royal concours jusqu'à ce que soient accomplies les paroles de Dieu".
"La femme que tu as vue, c'est la grande ville qui règne sur les rois de la terre".

Après cela je vis un autre ange descendre du ciel avec un grand pouvoir, et la terre était illuminée de sa gloire. Il se mit à crier avec force : "Elle est tombée, elle est tombée Babylone la grande ! La voilà tanière des démons, repaire des esprits impurs et des oiseaux impurs et répugnants, parce que toutes les nations ont bu du vin de son dévergondage insensé. Les rois de la terre se sont méconduits avec elle et les trafiquants ont fait fortune de l'énormité de son luxe".
J'entendis encore une autre voix céleste dire : "Quittez la place, mon peuple, pour n'être pas solidaire de ses forfaits et ne rien recevoir des coups qui la frappent, car ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu s'est rappelé ses forfaits. Payez-la de sa monnaie, rendez lui le double de ses méfaits, et dans le calice où elle versait à boire, versez lui le double. Autant elle a fait parade de luxe, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu'elle se dit : "Je trône en reine et ne suis point veuve et n'expérimente jamais le deuil, pour cela, le même jour verra fondre sur elle tous les fléaux : mort, deuil, famine, et elle sera incendiée, car il est fort le Seigneur Dieu qui l'a condamnée".
Les rois de la terre qui se sont méconduits et livrés au luxe avec elle pleureront et se désespéreront à son sujet en apercevant la fumée de son brasier ; retenus a distance par la terreur de son tourment : "Hélas, hélas ! diront-ils, ô grande ville, Babylone, ville forte, il a suffit d'un moment pour ton exécution ! "
Les trafiquants de la terre pleurent et se lamentent sur elle, parce que personne n'achète plus leur cargaison, cargaison d'or et d'argent, de pierres précieuses et de perles, de fine toile et de pourpre, de soie et d'écarlate, de toutes sortes de bois de thuya et d'objets d'ivoire, de bois précieux, de bronze, de fer et de marbre, cinnamone et amone, parfums, essences et encens , vin et huile, farine et froment, gros bétail et moutons, chevaux et chariots, esclaves et autres personnes !
Voilà que le bon temps pour tes passions animales s'est envolé, toute l'opulence et le clinquant se sont envolés et jamais plus ne se retrouveront. Les trafiquants de ces denrées, qui s'enrichissaient d'elle, retenus à distance par la terreur de son tourment, pleureront et se lamenteront : "Hélas, hélas ! diront-ils, la grande ville qui se drapait de fine toile, de pourpre et d'écarlate et scintillait d'or, de pierreries et de perles, en un moment toute cette richesse a été rasée".
Tous les pilotes et les caboteurs, les marins et les travailleurs de la mer se tiendront à distance,
ils hurlaient en regardant la fumée de son incendie : "Qu'y avait-il de comparable à la grande ville ? " Ils se jetaient de la poussière sur la tête et hurlaient ; ils pleuraient et se lamentaient : "Hélas, hélas ! disaient-ils, la grande ville, dont l'opulence a enrichi tous les armateurs, un moment a suffit pour la raser ! "
"Ciel, réjouissez-vous, ainsi que les saints, les apôtres et les prophètes, parce que Dieu a tranché en faveur de votre cause, à ses dépens".
Alors un ange vigoureux souleva une pierre de la taille d'une grande meule et la jeta dans la mer en disant : "Ainsi, d'un coup, sera précipitée Babylone la grande ville, et jamais plus on ne la retrouvera. On n'entendra plus chez toi les sonorités des citharèdes et des chanteurs, des joueurs de flûte et de trompette, on ne trouvera plus chez toi d'ouvrier qualifié, pour aucun métier, on n'entendra plus chez toi le bruit de la meule, on ne verra plus chez toi briller la lumière d'une lampe et l'on entendra plus chez toi la voix des époux, parce que tes marchands étaient les maîtres du monde et que les maléfices ont séduit toutes les nations ; et l'on a trouvé chez toi le sang des prophètes et des saints, et de tous ceux qu'on a égorgés sur terre".

Après cela j'entendis dans le ciel comme un choeur immense chanter : "Alleluia ! salut, gloire et puissance reviennent à notre Dieu, parce que ses jugements sont vrais et justes, puisqu'il a exécuté la grande Prostituée qui corrompait la terre par sa débauche ; il a vengé sur elle le sang de ses serviteurs". Puis ils reprirent : "Alleluia ! Sa fumée s'élève pour les siècles des siècles".
Alors les vingt quatre Vieillards s'inclinèrent ainsi que les quatre Animaux, ils se prosternèrent devant le Dieu qui trône, et dirent : "Amen ! Alleluia !"
Une voix sortit du trône : "Chantez notre Dieu, disait-elle, vous tous, ses serviteurs, qui ne craignez, petits et grands". Là-dessus l'entendis comme un choeur immense, sonore comme le bruit des grandes eaux et le grondement des puissants tonnerres, entonner : "Alleluia ! notre Dieu, le Dominateur a établi son règne. Réjouissons-nous et glorifions-le , parce qu'approchent les noces de l'Agneau ; son Epouse est parée de la fin toile , nette et splendide, qu'elle a reçue pour s'en habiller". (Or la fine toile , ce sont les bonnes oeuvres des saints.)
Il me dit alors : "Ecris : Heureux les invités au dîner de noces de l'Agneau". Il ajouta : "Ce sont là paroles authentiques de Dieu". Là-dessus, je tombais à ses pieds, pour me prosterner devant lui.
"Garde-t-en bien, me dit-il, je suis un serviteur comme toi et tes frères, les possesseurs du témoignage de Jésus ; prosterne-toi devant Dieu". De fait, l'esprit prophétique n'est autre que le témoignage de Jésus.

Victoire du Christ sur les Bêtes

Je vis encore le ciel ouvert : et voici paraître un cheval blanc ; son Cavalier s'appelle Fidèle et Véritable ; c'est avec justice qu'il juge et fait la guerre. Il a les yeux flamboyants , la tête ceinte de bien des diadèmes, et porte écrit un nom, que nul ne connaît sinon lui ; il est drapé d'un manteau plein de sang et se nomme le Verbe de Dieu. Lui faisaient suite, sur des chevaux blancs, les armées célestes, vêtues d'une fine toile d'une blancheur immaculée. Sa bouche darde un glaive acéré, pour en frapper les nations païennes, car c'est lui qui doit les mener à la baguette de fer et fouler la cuve du vin du courroux indigné du Dieu Dominateur. Il porte écrit sur le manteau et sur la cuisse : Roi des rois et Seigneur des seigneurs !
Je vis alors un ange debout sur le soleil : il se mit à crier bien fort à tous les rapaces qui volent en plein ciel : "Ici ! rassemblez-vous pour les ripailles de Dieu, pour dévorer chairs de rois, chairs de généraux et chairs de preux, chairs de chevaux et de cavaliers, chairs d'hommes libres et d'esclaves, de petits et de grands".
Puis j‘ai vu la Bête, les rois de la terre avec leurs armées réunies pour faire la guerre au Cavalier et à son armée. Mais la Bête fut garrottée, ainsi que le faux prophète qui avait opéré sous son contrôle les prodiges par lesquels il avait séduit les gens qui avaient reçu l‘empreinte de la Bête et s‘étaient prosternés devant sa statue. Tous deux furent jetés vifs dans l‘étang de feu sulfureux.
Le reste fut massacré par l‘épée que dardait la bouche du Cavalier, et tous les rapaces firent bombance de leurs chairs.

Le sort du Dragon

Je vis encore un ange descendre du ciel ; il tenait à la main la clef de l'abîme et une grande chaîne. Il maîtrisa le Dragon, le serpent primitif, qui n'est autre que le Diable et Satan, l'enchaîna pour mille ans et le précipita dans l'abîme qu'il ferma et scella sur lui, de façon qu'il ne séduisit plus les nations avant le terme de mille ans ; après quoi il doit être déchaîné pour peu de temps.
Je vis aussi des trônes, sur lesquels s'installèrent ceux qui reçurent le pouvoir de juger ; c'étaient les âmes de ceux qu'on avait décapités à cause du témoignage de Jésus et de la parole de Dieu, et tous ceux qui n'avaient adoré ni la Bête ni sa statue et n'en avaient pas reçu l'empreinte au front et à la main. Ils vécurent une vie nouvelle et régnèrent avec le Christ mille ans. (Le reste des morts ne revécut point avant le terme des mille ans). C'est là la première résurrection. Heureux et saint qui participe à la première résurrection ! sur eux la seconde mort n'a pas de prise, mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ avec lequel ils régneront durant mille ans.
Au terme de mille ans Satan sera déchaîné de sa prison, il s‘en évadera pour égarer les nations aux quatre coins de la terre, (Gog et Magog), les rassembler pour le combat, nombreuses comme le sable de la mer. Elles montèrent à la surface de la terre, cernèrent le camp des saints et de la ville bien-aimée. Mais un feu descendit du ciel et les dévora. Le Diable, leur séducteur, fut jeté dans
l‘étang de feu et de soufre, auprès de la Bête et du faux prophète ; ils y seront tourmentés jour et nuit , pour les siècles des siècles.

Le jugement général

Je vis alors un grand trône blanc et Celui qui siégeait dessus; ciel et terre fuirent sa face, si bien qu'on en trouva plus la place. Je vis aussi les morts, grands et petits, debout devant le trône.
On ouvrit des livres, puis encore un autre livre, celui de la vie ; et les morts furent jugés sur le texte des livres, selon leurs actes. La mer avait rendue les morts qu'elle contenait, la mort et le souterrain séjour pareillement ; et chacun fut jugé selon ses actes. Enfin, mort et souterrain séjour furent jetés dans l'étang de feu. C'est cela la seconde mort, l'étang de feu. Quiconque ne sera pas inscrit au livre de vie fut jeté dans l'étang de feu.

Je vis alors un ciel nouveau et une terre nouvelle, puisque le premier ciel et la première terre s'en étaient allés ; seulement il n'y avait plus de mer désormais. Je vis aussi la ville sainte, Jérusalem nouvelle, descendre du ciel d'auprès de Dieu, comme une fiancée parée pour son époux.
En même temps j'entendis une voix forte issue du trône : "Voici la tente de Dieu chez les hommes, disait-elle, il partagera sa tente avec eux, ils seront ses peuples, et Dieu sera lui-même avec eux.
Il essuiera toute larme de leurs yeux ; il n'y aura plus de mort, il n'y aura plus de deuil, ni cri, ni peine, car la condition primitive est passée".

Épilogue de toute la deuxième partie

Alors Celui qui trône dit “Cette fois je rénove tout”. Il dit encore "Ecris que ces paroles sont sûres et authentiques”. Puis il me dit "C‘en est fait. Je suis l‘Alpha et l‘Oméga, le principe et la fin.
C‘est moi qui donnerai à l‘assoiffé de la source d‘eau vive, gratuitement. Le vainqueur héritera de tout cela , je serai son Dieu et il sera mon fils. Quant aux lâches, aux défiants, aux tarés, aux meurtriers, aux paillards, aux empoisonneurs, aux idolâtres, et à tous les menteurs, leur part est dans l‘étang tout embrasé de feu et de souffre, la seconde mort."

TABLEAU FINAL
La Gloire de l'Eglise éternelle, Jérusalem céleste



Vint alors un des anges aux sept coupes pleines des sept fléaux suprêmes ; il se mit à causer avec moi : "Viens, me dit-il, que je te montre la Fiancée, l'Epouse de l'Agneau". Il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne et me fit voir la ville sainte de Jérusalem, dont les pentes descendaient du ciel, d'auprès de Dieu, dans toute la gloire de Dieu. Elle avait l'éclat d'une pierre très précieuse, telle que du jaspe cristallin ; elle avait une grande et haute muraille, à douze portes, gardées par douze anges, et portant gravés les noms des douze tribus des fils d'Israël.
Il y avait trois de ces portes à l'Orient, trois au Septentrion, trois au Midi, et trois à l'Occident.
Le mur de la ville avait douze soubassements, portant les noms des douze apôtres de l'Agneau.
Mon interlocuteur tenait un roseau d'or en guise de mesure pour arpenter la ville, ses portes et sa muraille. Or la ville était bâtie en carré, sa longueur égalait sa largeur. Il arpenta donc la ville avec son roseau, et trouva douze mille stades ; largeur, longueur et hauteur étaient égales. Il en mesura aussi la muraille, cent quarante quatre coudées, à l'échelle humaine qu'employait l'ange.
La muraille était construite en jaspe, et la ville était d'or, pur comme du cristal ; les soubassements du mur de la ville étaient diaprés de toutes sortes de pierres précieuses : le premier de jaspe, le deuxième de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d'émeraude, le cinquième de sardonyx, le sixième de coraline, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d'hyacinthe, le douzième d'améthyste.
Chacune des douze portes étaient faites d'une seule perle ; l'avenue de la ville était d'or pur, comme du verre transparent.
Mais je n'y ai pas vu de temple, car le Seigneur Dieu Dominateur en est le temple, ainsi que l'Agneau. La ville n'a d'ailleurs besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer, car la gloire de Dieu l'illumine, et sa lampe est l'Agneau.
Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y importeront leur opulence. On n'en fermera pas les portes journellement, puisqu'il n'y aura point là de nuit. On y importera l'opulence et la splendeur des nations ; jamais ne s'y introduira rien de profane, ni personne qui commette vilenie ou mensonge, mais ceux-là seuls dont le nom est inscrit au livre de vie de l'Agneau.

Il me montra encore un fleuve d'eau vive, scintillant comme du cristal de roche ; il jaillissait du trône de Dieu et de l'Agneau. Au milieu de l'avenue, de part et d'autre du fleuve, se trouvait un bois de vie, qui fructifiait douze fois pour donner chaque mois son fruit, tandis que les feuilles des arbres servaient à la guérison des nations.
Il n'y aura plus rien d'exécrable, mais sur le trône de Dieu et de l'Agneau s'y trouvera, ses serviteurs lui rendront un culte, ils verront son visage et porteront son nom sur le front.
Il n'y aura plus de nuit désormais, l'on aura plus que faire de la lumière d'une lampe ni de celle du soleil, parce que le Seigneur Dieu luira sur eux, et ils régneront dans les siècles des siècles.

Epilogue

Il me dit alors : "Ces paroles sont sûres et authentiques, et c'est le Seigneur Dieu des esprits et des prophètes qui a envoyé son ange montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt".
"Et voici que je viens en hâte. Heureux qui met en pratique les leçons de ce livre prophétique".
C'est moi, Jean, qui vois et entends ces choses ! Sur quoi je tombai pour me prosterner aux pieds de l'ange qui me les indiquait. "Garde-t-en bien ! me dit-il, je suis un serviteur comme toi et tes frères les prophètes et ceux qui mettent en pratique les enseignements de ce livre : prosterne-toi devant Dieu".
Il me dit encore : "Ne scelle pas le texte de ce livre prophétique, car le moment est proche.
Que l'injuste commette encore l'injustice, que le sordide se salisse encore, que le juste pratique encore la justice et que le saint se sanctifie encore. Voici que je viens en hâte, apporter mon salaire, pour rendre à chacun d'après son ouvrage. C'est moi l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier, le principe et la fin. Heureux ceux qui lavent leurs vêtements, pour avoir droit à l'arbre de vie, et entrer dans la ville par les portes. Dehors les chiens, les empoisonneurs, les paillards, les meurtriers, les idolâtres et quiconque aime et pratique le mensonge ! Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange attester tout cela au sujet des Eglises. C'est moi le rejeton et le descendant de David, l'Etoile radieuse du matin".
L'Esprit et la Fiancée disent : "Reviens". Puisse l'auditeur dire aussi : "Reviens". Que l'assoiffé vienne, et que l'homme de bonne volonté reçoive de l'eau vive, gratuitement !
Pour moi, je le garantit à tout auditeur du texte de ce livre prophétique : Si quelqu'un le surcharge, Dieu le surchargera des fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu'un en retranche, Dieu retranchera sa part de l'arbre de vie et de la ville sainte décrits dans ce livre.
"Oui, je reviens en hâte", déclare celui qui atteste tout cela. "Amen. Reviens, Seigneur Jésus ! "


Partie 1

Partie 2

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